Efstratia OKTAPODA-LU
Université de la Sorbonne, Paris IV
LES LITTÉRATURES FRANCOPHONES
DE L’EST MÉDITERRANÉEN
Abstract: The article makes a survey of the Francophone writers from the countries of the Levant and Eastern Mediterranean Sea.
Keywords: Francophone literatures, Mediterranean Sea, Lebanon, Syria, Egypt, Cyprus, Greece, Turkey, Israel
Dans nos gosiers
Les chansons s’enlisent… rauques
Tes souffles de bise glauques
Balaient
Nos plus amples souvenirs
Bloquent
Les échos de nos rires
Et gomment
Du visage de nos enfants
Le sourire !
Printemps en apathie !
Saison abrutie
D’une Terre vieille de six mille ans
Terre de mort. Terre d’amour. Sans amants !
Couveuse d’un sectarisme chronique et sans cure
Taxe du fanatisme le plus dur
L’ouragan était… hors de mesure ! !
Ezza Agha Malak, Migration, Beyrouth, éd. Jarrous, 1985, p. 90.
Caractérisée par l’émergence continuelle de situations hétérogènes les unes par rapport aux autres dont la langue ne constitue que l’instrument, la francophonie de la fin du XXe siècle et du début du XXIe constitue un de plus bel exemple de phénomènes postmodernes fonctionnant comme un ensemble aux contours et aux confins sans cesse renouvelés. En mouvance continuelle, la Francophonie offre à la fin du millénaire les instruments permettant de construire le monde, celui des périphéries.
Dans le seul espace géographique et culturel qu’est la Méditerranée dans son ensemble, l’extraordinaire variété des langues liée à des situations nationales multiples ne fait certes pas défaut. Dans cet espace a priori non francophone, la francophonie comme langue d’écriture devient une langue de choix des milieux bourgeois de l’Europe orientale et du Moyen-Orient. Les stéréotypes ethno-linguistiques selon lesquels le français est langue de culture, l’anglais, langue de poésie puis ensuite du commerce, l’allemand, langue de la philosophie, l’italien, langue des arts, etc., n’étant pas nouveaux, mis en place déjà dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, « les écrivains francophones contemporains ne faisant pas exception à la règle, prennent largement en charge les topoï attachés à l’ancienne image du français, langue élitaire »[1].
Ainsi, au plurilinguisme multiforme symbolisé par le mythe de Babel, la francophonie élitaire et littéraire procure une grille de lecture des plus intéressantes pour le bassin méditerranéen. Cosmopolites, les écrivains méditerranéens, francophones et plurilingues, vivent pensent et écrivent dans l’entre-deux. Si la langue est un reflet des malaises et des contradictions qui naissent des interrogations sur l’écriture et la langue, elle reflète aussi une inépuisable richesse intérieure, source de créativité et d’une écriture nouvelle. La langue n’est pas seulement une langue. Elle est une écriture, une expression, une façon de transcrire le monde.
« Condamné à chercher cette autre langue ou cette troisième langue qui lui appartient en propre, [l’écrivain francophone] n’en participe que mieux de cette expérience des limites, avancée dans les territoires du visible et de l’invisible, qui s’appelle Littérature »[2].
À Beyrouth ou au Caire, parler français, « langue privilégiée » d’après Edmond Jabès, signifie ostensiblement d’appartenir à l’élite sociale. Le même phénomène se produit à Istanbul, Athènes, ou Larnaca, où le français continue à jouir de son prestige de langue de « distinction ». Mais le français est avant tout « un lieu privilégié de dialogue », un « terrain spirituel »[3]. Tiraillé entre les deux cultures, l’écrivain francophone, exilé ou errant, n’existe que par la littérature.
Dans un monde remodelé par la globalisation et la mondialisation, la Francophonie apparaît comme « une sorte de réseau dont chaque nœud s’inscrit dans une relation complexe avec son environnement immédiat ou plus lointain »[4]. Et à Daniel-Henri Pageaux d’ajouter : « C’est de Méditerranée qu’il s’agit ici, une Méditerranée à la fois millénaire et actuelle, forte […] de réseaux séculaires d’échanges et de rencontres, au-delà des langues, des religions, des traditions de vie et de culture »[5].
Or, ce modèle mérite d’être mis en évidence à une échelle non plus régionale, mais « globale ». La francophonie de l’Est méditerranéen est le produit heureux d’un métissage culturel, le reflet de l’assimilation mutuelle des civilisations, l’acceptation de codes sociaux différents. Dans cette tentation polyphonique babélienne, le bilinguisme et plurilinguisme de la Méditerranée européenne et orientale est un phénomène attesté au Liban, Israël et Syrie pour ce qui concerne le français, en Grèce, à Chypre ou en Turquie pour ce qui concerne surtout l’anglais, et toutes langues confondues dans l’Égypte polyglotte et cosmopolite où l’on glisse inconsciemment d’une langue à l’autre.
Par l’intermédiaire de la langue française, l’écrivain francophone méditerranéen, européen et oriental, devient le représentant de l’imaginaire de la langue française, de l’idéologie, du mythe et de la rêverie. « L’idée d’appartenir à quelque pays est une fiction, une imagination »[6]. Tiraillés entre les deux rives de la Méditerranée, opposés entre l’Orient et l’Occident, les écrivains francophones de l’Est méditerranéen abolissent les frontières et font œuvre multiculturelle et multi-nationale. Le multiculturalisme n’est en fait qu’un vecteur de diversité et d’ouverture à autrui.
Les écrivains francophones méditerranéens sont en quête d’un lieu, d’une voix, d’un horizon de perception, d’une identité qui « n’est pas une donnée mais une construction perpétuelle. C’est une valeur métisse. L’interculturel devient ainsi l’espace le plus authentique du moi »[7].
Ce recueil thématique consacré aux Littératures francophones de l’Est méditerranéen propose une étude synchronique et pragmatique d’un mouvement dynamique d’adhésion et de création en langue française. « Mettre l’accent sur ce qui constitue l’unité et la diversité des littératures en français »[8] dans le seul espace méditerranéen oriental.
Si les communautés juives des pays méditerranéens et notamment arabes ont été largement francophones, la francophonie israélienne, il faut le dire, constitue une sorte de microcosme de la francophonie internationale poussé au second plan par l’anglais à partir de la fin des années 1960. Ainsi, à côté de l’intelligentsia juive européenne, traditionnellement francophile, si l’on veut donner des noms à la francophonie d’Israël, il suffit de citer les noms de Claude Vigée ou d’André Chouraqui, d’Henri Atlan ou de Zeev Sterhell, penseurs, traducteurs et universitaires qui vivent à Jérusalem et réfléchissent en français.
Nous présentons ici un choix de douze écrivains de sept pays de la Méditerranée orientale dont l’œuvre fait l’objet d’une étude approfondie. Venus tous d’horizons divers, géographiques, culturels, politiques, religieux et linguistiques, leur dénominateur commun est celui de la Francophonie. Qu’ils viennent de Liban, de Syrie ou d’Egypte, de Chypre, de Grèce ou de Turquie, ils ont tous apporté leur pierre à l’édifice de cet espace monumental qu’est la Francophonie. S’agissant de l’Est méditerranéen, lieu géopolitique en pleine effervescence et terre de conflits, il a fallu de la détermination et de l’obstination à tous ces écrivains, femmes et hommes, pour faire face aux obstacles parfois insurmontables dans un monde défavorable marqué par des guerres, des exils, des migrations et des diasporas. Dans ce contexte de crise, le migrant s’interroge sur ce qu’il est par rapport à son passé et à l’espace différent du pays d’origine. Repérable à des degrés différents et sous des aspects diversifiés, s’engageant dans des directions différentes, ce questionnement se manifeste dans tous les textes littéraires que nous allons traiter et se trouve à l’origine de la quête identitaire des personnages qui découvrent différentes formes d’étrangeté autour d’eux et en eux-mêmes[9]. Débats riches, passionnés et douloureux parfois, derrière lesquels se profile l’obsédante quête d’identité de l’homme moderne.
Les analyses et réflexions abordées dans ce recueil thématique sur Les Littératures francophones de l’Est méditerranéen abordent toutes un thème central, celui du déracinement et de l’exil, aussi bien que les concepts afférents aux mutations culturelles et identitaires. Comme il fallait s’y attendre, les écrivains libanais, ou d’origine libanaise, dominent largement par leur nombre et leur implication. Six auteurs sur les douze présentés dans le présent volume sont des écrivains francophones libanais : Andrée Chedid, Amin Maalouf, prix Goncourt 1993, Abla Farhoud, Ezza Agha Malak, Nadine Ltaif. En ce qui concerne aussi la diversité des sujets choisis, à côté des problèmes spécifiquement reliés à l’exil, à la mémoire ou à la quête identitaire (Antoine Sassine, Elena Marchese, Bernadette Ginestet-Levine, Jean-Pierre Castellani, Arzu Etensel Ildem), on compte des analyses littéraires centrées sur des œuvres particulières (Christiane Chaulet Achour, Cristina Boidard Boisson, Rosalia Bivona, Olympia Antoniadou, Louisa Christodoulidou) ou des études plus ou moins théoriques (Yiannis Ioannou, Ezza Agha Malak). Par une heureuse coïncidence, la section ouvre et clôt sur Nadine Ltaif, poète canadienne d’origine libanaise, auteur de cinq livres de poèmes dont Le rire de l’eau (2004)[10], membre du collectif de rédaction de la revue bilingue canadienne Tessera. Ce sont de pages pleines d’émotion et de larmes que le poète nous a confiées pour ce numéro spécial de l’Agora.
Exil fécond développé chez l’écrivain migrant chez qui déchirement et désillusion deviennent synonymes de la parole poétique, lieu de mémoire et de souvenirs. Un lieu d’écriture, certes déracinée, d’où l’écrivain migrant francophone puise sa jouvence ésotérique et ressort régénéré.
Voyage spatial et cognitif, l’exil, toute sorte d’exil, permet de prendre conscience de soi, de s’enrichir, de se transformer. Dans les poèmes émouvants et passionnants de Nadine Ltaif, Antoine Sassine relève la présence constante d’un Orient méditerranéen, source inépuisable d’inspiration qui jaillit dans l’évocation de symboles et des mythes. Loin de son pays d’origine, la poète mène en exil une errance métaphysique et s’approprie d’une nouvelle identité afin d’exorciser l’angoisse du passé. Dans la même perspective de l’exil, Elena Marchese analyse le dire et le vivre de l’exil dans les œuvres romanesques d’Abla Farhoud, auteur québécoise d’origine également libanaise. Dans les deux romans de Farhoud, Le bonheur a la queue glissante, Prix France-Québec (1999) et Splendide solitude, la fiction transporte des expériences personnelles et autobiographiques, puisque les protagonistes femmes de ses romans sont appelées à affronter la condition de l’exil, exactement comme l’auteur. Exil double ou triple, spatial ou social, l’exil est aussi linguistique, il prive la parole et amène à la solitude et à l’aliénation.
Comment omettre de ce volume l’exemple de la romancière et poète égypto-libanaise Andrée Chedid, fixée à Paris depuis 1945, incapable aussi peut-être d’écrire en arabe, ainsi que le constatait déjà sa compatriote Nadia Tueni : « il semble a priori, que, faute de connaître suffisamment leur langue, certains poètes libanais emploient la langue française »[11]. Bernadette Ginestet-Levine choisit d’étudier l’œuvre complexe de l’auteur, en focalisant judicieusement sur le désert, élément essentiel de l’identité égyptienne, et cadre référentiel des Marches de sable. Frontières et mythes sont évoqués dans la quête identitaire des personnages, sa déconstruction et sa reconstruction. Le désert devient « l’espace d’un non-dit à interpréter et à conquérir, celui du nom à dire », alors que le vide de l’espace devient synonyme au vide de l’écriture.
La quête identitaire constitue la préoccupation majeure de l’écrivain libanais Amin Maalouf sur lequel se penche Jean-Pierre Castellani dans un effort d’élucider la présence de la mémoire collective dans l’œuvre de l’écrivain libanais, surtout en ce qui concerne son roman Origines (2004), œuvre considérée par la critique comme autobiographique. Pour ce faire, l’auteur de l’étude s’appuie sur les principes théoriques de l’autobiographie afin de monter que celle-ci devient pour l’écrivain le moyen par excellence de communication entre l’auteur et le lecteur. Elément autobiographique et photographique, tout est bon afin de montrer la complexité des mécanismes d’une identité multiple.
Suit une étude aux parfums orientaux et exotiques par des sultans et des princesses. Mettant l’accent également sur l’exil, l’identité et l’appartenance, Arzu Etensel Ildem présente les trois volets qui ont marqué la vie de Kenizé Mourad, écrivain célèbre et journaliste d’origine turque qui, par une coïncidence heureuse correspondent à ses trois romans, d’essence tous autobiographique et orientale.
Si « les écrivains francophones syriens ne sont pas légion », remarque Christiane Chaulet Achour, l’œuvre de Myriam Antaki qu’elle analyse avec adresse et passion, est particulièrement significative pour l’espace géographique du Moyen-Orient. L’étude contrastive entre le premier et le troisième roman de l’écrivain syrienne publiés à quatorze années d’intervalle reconstitue, non sans peine, les grands traits de l’Histoire, histoire déchirante entre un Orient immémorial et une actualité conflictuelle signée par le sang aussi bien d’une princesse byzantine que d’un terroriste palestinien.
Cristina Boidard Boisson s’intéresse avec véhémence sur le tragique et la réécriture du tragique dans les romans d’Andrée Chedid qui occupe une place de choix dans le présent volume. L’écrivain égyptienne donne en effet une importance capitale au tragique et au dramatique qui colore volontairement ses narrations. Des romans « pétris de souffrance, de deuil et de larmes », inspirés tous par l’actualité événementielle, la guerre sanglante du Proche-Orient, la mort et son opposition à la vie. Collectif ou individuel, le tragique est un des éléments principaux de l’œuvre de Chedid, non seulement par la thématique, mais aussi en tant que forme discursive ; temps et espace s’associent à la narration rappelant la forme théâtrale et la tragédie grecque. Le succès d’Andrée Chedid va de soi.
« Beyrouth n’est pas loin », tel est l’intitulé de l’article proposé par Rosalia Bivona qui choisit l’approche de l’espace urbain dans le roman enivrant Sous le ciel d’occident de l’écrivain égyptien Ghassan Fawaz, roman qui pourrait bien s’intituler aussi Paris-Beyrouth, villes mythiques et antinomiques impliquant par opposition une série des couples éternels antithétiques : amour-haine, éros-pathos, guerre-paix.
Suivent deux études consacrées à l’espace francophone grec, une masculine et une féminine sur deux auteurs grecs contemporains, mais diamétralement opposés, Vassilis Alexakis et Blanche Molfessis. Vassilis Alaxakis, l’auteur de l’incontournable Paris-Athènes (1989) – et non pas justement Athènes-Paris – dont le titre prémonitoire dissimule le « chemin que l’auteur désire prendre un jour au sens propre comme au figuré »[12]. Sous l’intitulé juste bien vu de mondialisation et identité, Olympia G. Antoniadou se lance avec adresse à une étude de réflexion comparatiste sur le cas de l’écrivain grec Vassilis Alexakis. Alors qu’à première vue, les notions d’identité et de mondialisation semblent radicalement opposées, l’écrivain Alexakis, souligne l’auteur du dudit article, témoigne comment l’identité, par sa nature en plein devenir, peut traverser plusieurs étapes pour acquérir des dimensions universelles. Abordant les thématiques éternelles de l’amour et de la mort, de la langue et de l’exil, l’écrivain Alexakis devient le chantre du bilinguisme et du plurilinguisme et vers la conception d’une identité qu’on pouvait bien appeler “ mondiale ”. Tout autre est l’approche de Louisa Christodoulidou dans son essai consacré à l’écrivain et poète grecque Blanche Molfessis. L’approche de « l’espace vécu » de l’écrivain et de la poétique de l’espace proposée ici apparaît d’autant plus juste et judicieuse si l’on pense au parcours et au choix propre de Molfessis qui, après avoir passé la plus grande partie de sa vie en France et en Belgique, a élu finalement domicile en Grèce. Dans son roman L’arme aux yeux (1995), la maison tourne autour de métaphores mythiques et archéologiques fonctionnant comme des catalyseurs de l’imaginaire de l’auteur pour son pays d’origine.
Dans une perspective de bilan et d’état des lieux des études littéraires francophones et dans une approche historique et théorique, Yiannis E. Ioannou dresse le bilan de la francophonie à Chypre en faisant prévaloir la langue et la littérature chypriotes. Après avoir rappelé l’impact de Rimbaud dans la littérature chypriote, l’auteur focalise les figures imposantes de la littérature à Chypre (Valdasseridis, les frères Piéridis), où la langue et la littérature française avaient toujours à faire face à la culture anglo-saxonne imposée et instauré depuis déjà près des deux siècles à l’île de Chypre.
Une poète et romancière francophone libanaise, à la plume volubile et dense, professeur à l’Université Libanaise, Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres depuis février 2003, Ezza Agha Malak, auteur entre autres de La Mallette (roman, 1996)[13], préoccupée par les problèmes d’écriture et des frontières nationales, sexuelles et politiques, se lance avec intrépidité à une étude générale et comparée sur les écrits féminins et les écrits masculins. Par ses interrogations Ezza Agha Malak, en écrivain francophone et méditerranéen, en femme orientale aussi, de la femme écrivain au Liban, essaie de répondre aux interrogations sur les ressemblances et les différences de ces deux sortes de discours.
Autant de types et d’archétypes, de textes et d’architextes dans le cadre de la francophonie de l’Est méditerranéen. L’espace français est une source d’énergie créatrice pour les écrivains orientaux méditerranéens qui ont trouvé en France, et à Paris en particulier, capitale littéraire par excellence, un espace de liberté et d’expression artistique. La francophonie de la méditerranée orientale est le produit heureux d’un métissage culturel, le reflet de l’assimilation mutuelle des civilisations, l’acceptation de codes sociaux différents. Des écrivains hybrides à l’horizon partagé.
Francophonie, francophilie, francographie ? en tout état de cause l’image et le mirage de la France, un imaginaire hybride et composite embrassé par une pléthore d’écrivains et poètes du bassin méditerranéen oriental qui, dans ses recherches identitaires a fait sienne la langue et la culture de l’Autre. Bilingue ou plurilingue, l’écrivain francophone de la Méditerranée orientale s’efforce de perpétuer ce dialogue entre les cultures de deux rives de la Méditerranée. Une véritable passion pour la France et sa langue. « La langue est ma patrie »[14] écrivait Edmond Jabès. À l’aube du XXIe siècle, plus qu’un mythe, la Francophonie est un véritable devenir, un espace privilégié pour le dialogue des gens et des cultures.
NOTES
[1] Dominique Combe, Poétiques francophones, Paris, Hachette, « Contours littéraires », 1995, p. 69.
[2] Lise Gauvin, « D’une langue à l’autre. La surconscience linguistique de l’écrivain francophone », L’écrivain francophone à la croisée des langues. Entretiens, Paris, Karthala, 1997, p. 15.
[3] Georges Fréris, « Le Dialogue interculturel de Vassilis Alexakis dans Paris-Athènes », in Cahiers francophones d’Europe Centre-Orientale, no : 5-6, Y a-t-il un dialogue interculturel dans les pays francophones, Pecs / Vienne, 1995, p. 389.
[4] David Mendelson (éd.), Émergence des Francophonies. Israël, la Méditerranée, le monde, Préface Daniel-Henri Pageaux, Limoges, PULIM, Coll. « Francophonies », 2001, quatrième de couverture.
[5] Daniel-Henri Pageaux, « Préface », David Mendelson éd., Émergence des Francophonies. Israël, la Méditerranée, le monde, op. cit., p. 7.
[6] Georges Fréris, « Le Dialogue interculturel de Vassilis Alexakis dans Paris-Athènes », op. cit., p. 398. Pour une présentation minutieuse de la francophonie grecque, voir Georges Fréris, Introduction à la littérature francophone. Panorama des littératures francophones, Thessaloniki, Paratiritis, 1999 (en grec), p. 316-334, ainsi que G. Fréris, « La Littérature francophone grecque jadis et aujourd’hui », in Annales du Département d’Études Françaises de l’Université de Thessalonique, période B, v. 3, 1997, pp. 65-78.
[7] Marc Gontard et Maryse Bray, Regards sur la francophonie, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 1996, p. 18.
[8] Michel Beniamino, La francophonie littéraire. Essai pour une théorie, Paris, L’Harmattan, Coll. « Espaces Francophones », 1999, p. 18.
[11] Andrée Chedid, Œuvres complètes, La Prose, Beyrouth, Dar-en-Nahar, 1986, p. 60 ; Cité par Dominique Combe, Poétiques francophones, op. cit., p. 44.