Helder Godinho
Université NOVA Lisbonne, Portugal
ghpl@fcsh.unl.pt
Les mythes, les théories et autres fictions qui donnent sens au monde /
Myths, Theories and other Fictions which Give Sense to the World
Abstract: Myths, theories and fiction, whether artistic or not, give meaning to the world, serving as a guide and helping us to survive. Each meaning is provisional yet fundamental, allowing a species, the human species in our case, to live on. It also reflects the adequacy of every species to its reality (cf. K. Lorenz). The meaning which is thus obtained is transformed into the (fictional) reference model for the survival (and, in our case, for the organization of, among other, cultural identities.). This is to emphasize a certain continuity of creating meaning from the elementary to the human species where myth fits, in other fictions, and where imagination plays a “conservative” role for the fictional identity of our attempts to make sense.
Keywords: K. Lorenz; A. Damasio; Myth; Theory; Fiction; Imagination; Fictional Identity.
Représenter le réel est, aujourd’hui, un concept complexe, source de problématisations diverses. Le réel est devenu un concept qui ne coïncide plus avec la conception naïve selon laquelle il nous serait donné d’emblée dans le monde qui nous entoure. Le réalisme en littérature est, comme on le sait depuis longtemps (le livre dirigé par Barthes sur Littérature et réalité[1] est un bon jalon de ce savoir) un concept complexe et historiquement situé qui dépend de la philosophie et de la culture de l’époque. De nos jours, la philosophie et la science et la désintégration du signe (Barthes), nous mènent vers d’autres champs. Les mythologies sous-jacentes aux époques et aux valeurs culturelles sont, aussi, des filtres entre nous et le réel. Mais le besoin de créer des fictions subsiste toujours, celles-ci n’étant plus censées copier le réel. Elles contribuent plutôt à sa construction.
Ortega y Gasset a écrit : « On oublie trop que l’homme est impossible sans imagination, sans s’inventer une figure de la vie [idéal du moi], sans créer idéalement le personnage qu’il va être. L’homme est nouvelliste de lui-même, original ou plagiaire »[2]. La fiction est, ainsi, à la racine de la condition humaine, probablement comme condition de sa survivance, car elle organise le monde en signification (et le cerveau s’organise en séquences narratives – comme le dira Damásio – idée à laquelle on reviendra). Le mythe donne du sens au monde et l’art rupestre, par exemple, est censé avoir une action directe sur le monde en favorisant la chasse.
La philosophie (l’intentionnalité) et les sciences humaines savent, aujourd’hui que nous sommes impliqués dans nos lectures du réel. Les paradigmes d’une époque influencent les conceptions scientifiques même et sont toujours en train d’évoluer ou de se compléter, ce qui veut dire qu’elles ne sont considérées comme vraies que pendant le temps où elles n’ont pas encore été dépassées par une autre qui les remplace ou les perfectionne. Comme les mythes d’ailleurs, qui ne sont considérés comme vrais que dans le temps et la culture qui les tient pour vrais. Ensuite, ils deviennent des fictions sur le réel, c’est-à-dire des séquences narratives qui l’organisent en signification sans en atteindre la vérité. Dans cet effort fictionnel de la culture, la littérature et l’art en général sont des fictions qui se reconnaissent comme telles, c’est-à-dire, qu’en elles les gens prennent conscience de la condition de leur rapport au monde. Comme une narration organise les éléments du monde dans une géométrie significative, Ricœur disait qu’une vie racontée est une vie mieux comprise et il a bien souligné l’importance de la littérature : nous devons confronter notre ipséité aux textes car cela nous aide à évoluer et à être plus, car le propre se détermine dans le rapport à l’autre. (Soi-même comme un autre)[3]. En nous racontant des histoires qui ne prétendent pas agir sur le réel comme les théories scientifiques, elle nous raconte à nous-mêmes et nous dévoile la façon dont nous nous mettons en relation avec le réel. C’est-à-dire, par des fictions qui donnent signification au monde, comme le mythe et les théories scientifiques. C’est pourquoi Vergílio Ferreira a dit : « J’écris pour rendre possible la réalité, les lieux, les temps, les personnes qui attendent que mon écriture les réveille de leur mode confus d’être. » (Pensar[4], nº 23).
Dans les fictions il y a une certaine stabilité, même quand il s’agit de théories scientifiques. Cette stabilité est, surtout, imaginaire : les mythocritiques et les mythanalyses montrent bien que tout savoir a des vecteurs mythiques. La question est donc de comprendre ce que c’est que l’imaginaire dans sa radicale nécessité. Est-il d’origine purement culturelle ou émerge-t-il de notre fonds phylogénétique, éventuellement comme mémoire biologique laissée par des couches diverses dans notre évolution, cas dans lequel il ne peut pas ne pas y avoir une partie de la responsabilité de notre non-conscient qui nous pousse à la recherche éternelle d’un signifiant absent (Lacan), en ayant, de la sorte, une partie de la responsabilité de l’excès de sens que nous sentons toujours dans ce qui reste à dire ou à sentir.
On dit, depuis longtemps déjà, que nous sommes enfermés dans notre monde de langage. Wittgenstein disait même : « Les limites de mon langage signifient les limites de mon monde. » (Tractatus, 5.6[5]. Mais il faudra, peut-être, ajouter que nous sommes aussi conditionnés (je ne dis pas enfermés) par notre héritage génétique où les donnés épigénétiques nous libèrent du déterminisme strictement biologique. On ne peut pas oublier non plus que l’influence du monde et de la culture agissent sur les données biologiques. C’est pourquoi il est intéressant de penser à la façon dont K. Lorenz interprète certaines données de l’évolution qui montrent que la matière et la conscience ne se séparent pas, au contraire de ce que pense la tradition occidentale. La physique quantique nous a menés à des conclusions comparables[6].
En effet, K. Lorenz, surtout dans son livre L’envers du miroir[7], a voulu mettre en évidence l’aspect biologique de la culture. Il sera commode de citer à l’appui un texte de la couverture de l’édition française (Flammarion) : « L’envers du miroir, livre ambitieux, constituait une tentative originale : donner une vue d’ensemble des mécanismes cognitifs de l’homme ». La position de Lorenz est simple :
Pour le naturaliste, l’homme est un être vivant qui tient ses propriétés et ses aptitudes, y compris ses plus hautes facultés de connaissance, de l’évolution, c’est-à-dire de ce processus qui s’étend sur l’infinité des siècles et au cours duquel tous les organismes se sont trouvés confrontés aux donnés de la réalité et s’y sont adaptés. Ce processus phylogénétique est un processus de connaissance ; en effet, toute “adaptation à” une certaine donnée de la réalité extérieure révèle qu’une certaine quantité “d’information sur” cette réalité a été assimilée par le système organique.
Il s’agit d’une connaissance qui ne se sépare pas de la matière et est, certainement, une connaissance différente de celle produite par la conscience humaine.
En effet, « toute “adaptation à” une certaine donnée de la réalité extérieure révèle qu’une certaine quantité “d’information sur” cette réalité a été assimilée par le système organique. […] Même dans l’évolution de la morphologie, dans la morphogénèse, se constituent des images du monde extérieur. » (p. 12). Dans son analyse du processus d’adaptation, Lorenz arrive au concept de connaissance (on l’a vu).
Le mot « adapter » suppose déjà implicitement l’établissement d’une correspondance entre le sujet qui s’adapte et la réalité à laquelle il s’adapte. Or, ce que le système vivant apprend de cette manière de la réalité extérieure, ce qui est imprimé en lui ou dont il s’imprègne est une information sur les données du monde extérieur qui le concernent. Information signifie littéralement empreinte ! (p.34)
Ce qui revient à dire qu’il y a « la constitution au sein du système vivant d’un reflet du monde extérieur » (p. 35). C’est-à-dire que nous contenons déjà en nous une interaction avec l’extérieur qui ne peut pas ne pas avoir des conséquences dans les réponses « imaginaires », au sens de causées par des images non-conscientes dans notre relation avec le monde pendant notre évolution. La consistance des représentations imaginaires du monde pourrait venir de cela, en tant qu’images de la relation adaptative au fil des âges, complétée, naturellement, par les éléments culturels, les « mêmes », surtout parce que ces éléments culturels ont aussi une influence sur le comportement biologique et, donc, sur l’évolution, elle-même, comme on l’a vu et comme on va le voir encore. Remarquons, aussi, que Lorenz insiste sur l’image adaptative perçue par l’organisme : « Il se forme à l’intérieur de l’organisme une image de plus en plus complète de l’environnement et ce par une méthode d’essai active. […] La vie prend des risques, elle tente des expériences » (p. 22). D’où la fameuse phrase de K. Popper :
De l’amibe à Einstein il n’y a qu’un pas. […] Les organismes les plus élémentaires posent constamment des questions au monde et s’efforcent constamment de résoudre des problèmes. […] Tous les organismes posent et résolvent constamment des problèmes ; c’est pourquoi la science ne représente à vrai dire qu’un prolongement de l’activité des organismes inférieurs. Il y a cependant une grande différence entre l’amibe et Einstein, c’est qu’Einstein est critique à l’égard de ses propres solutions. Et il ne le peut que grâce au langage.[8]
Et si l’on pense que le grand effort adaptatif a pour but de subsister, effort qui implique un dialogue avec le monde, comme on l’a vu, alors on pourra dire qu’un organisme essaie de créer du sens pour subsister.
Quelques physiciens (j’ai déjà fait référence à Bohm) pensent que la nature a des idées, même au niveau de la plus basse complexité. « Innate ‘ideas’ exist from the very beginning of the pre-biological evolutionary process.[9]
Je dirais, donc que tout effort pour subsister et créer du sens (je passe au stade de l’humain) implique des lectures du réel, des constructions d’images du monde qui ont un fond phylogénétique et culturel. Ces images du monde se traduisent en des récits qui reflètent la façon dont l’espèce pense le réel (d’où leur consistance). Ces lectures, malgré leur fond biologique, sont des fictions du réel car elles ne l’atteignent pas dans sa vérité. Même le fond biologique ne retient du monde que ce qui est pertinent pour l’espèce (K. Lorenz). D’où la possibilité de l’améliorer et d’évoluer. Ces récits qui prétendent nous dire comment le monde est fait, même dans le cas des théories scientifiques, ne sont que des « fictions du réel », d’autant plus que le sujet y est impliqué, biologiquement comme on vient de le voir, et personnellement, dans un rapport phénoménologique d’intentionnalité où tout ce qui le différencie comme individu entre dans les « vérités » qu’il construit et, ce qui le différencie comme espèce, entre dans les consistances du penser humain dont l’imaginaire est le témoin. Ces fictions permettent, néanmoins une relation efficace avec le réel à l’époque où elles sont censées être vraies (Eliade et les cures par enfoncement dans un trou utérin). Après cela, quand on ne croit plus qu’elles soient vraies, elles sont dévalorisées, considérées comme des fictions au mauvais sens du terme, ainsi que les mythes, déchus du statut de vérité à celui de mensonge sur le monde, quand on n’y croit plus. Mais, dans la mesure où ils sont liés aux vérités qui naissent de cette mémoire biologique de la relation adaptative avec le monde, les mythes subsistent dans la partie non-consciente du savoir humain, rendant possibles les mythanalyses et les mythocritiques. Ils gardent un caractère fondateur qui donne forme au penser humain et aux récits dans lesquels ils se manifestent. Par exemple, l’histoire de la fondation de Rome, supposée réelle, est racontée par une fiction mythique, comme Dumézil l’a montré. Ce sont les fictions les plus durables.
La fiction, effectivement, implique un modèle du monde qui la rende reconnaissable en tant qu’histoire humainement possible[10]. Ce qui veut dire qu’elle n’est pas mensongère. Elle parle d’un monde qui n’est pas accessible autrement, comme Platon le disait déjà dans le Timée. D’un monde de l’excès de sens que les concepts n’arrivent pas à saisir. Mais où la distance entre le sens percevable du monde et l’excès de sens doit être consciente. C’est pourquoi chez l’enfant, dit Schaeffer, le surgissement de la compétence fictionnelle est un facteur important dans le processus de contrôle de la réalité parce qu’elle montre que l’enfant distingue le réel de sa mimesis et qu’il le mime parce qu’il a compris ses règles (son modèle). Elle est, donc, mise-en-corps du modèle où la réalité qu’il représente et la subjectivité de l’enfant exercent leurs rapports mutuels. Et son importance au long de la vie de l’adulte est bien soulignée :
Les formes que la fiction prend dans la vie adulte ne perdent jamais leurs attaches avec cette fonction développementale qui a été la leur durant les premières années de notre vie. En ce sens, les arts de la fiction, et donc aussi les arts mimétiques pour autant qu’ils sont des arts de la fiction, sont le lieu d’une auto sélection par l’espèce humaine des caractéristiques néoténiques de son profil affectif et cognitif. Ce faisant, la fiction nous donne la possibilité de continuer à enrichir, à remodeler, à réadapter tout au long de notre existence le socle cognitif et affectif originaire grâce auquel nous avons accédé à l’identité personnelle et à notre être-au-monde. […] La fiction, par son existence même, témoigne du fait que notre vie durant nous restons redevables d’une relation au monde – à l’existence, pour employer un terme quelque peu solennel – beaucoup plus complexe, diversifié et, somme toute, précaire. Mais elle fait plus que témoigner de ce fait : elle est un des lieux privilégiés où cette relation ne cesse d’être renégociée, réparée, réadaptée, rééquilibrée – dans un bricolage mental permanent auquel seule notre mort mettra un terme.[11]
Les peuples qui ne connaissent pas les fictions des autres tendent à devenir dogmatiques, ce qui est toujours arrivé à toutes les civilisations fermées. Comme aux individus, d’ailleurs. Les névrotiques, selon la conception de Óscar Gonçalves[12], ont leur moi défini par un récit étroit et peu adjectivé qu’ils appliquent comme grille à tout ce qui leur arrive et qui, de la sorte, à cause de cette étroitesse, devient angoissant. Autrement dit leur imaginaire, comme celui des peuples fermés, s’appauvrit, faute de s’ouvrir à de nouvelles fictions.
Avant de vous faire part de ma définition de la fiction, je vous propose de considérer que toute organisation du monde est créée par une narrativité fictionnelle. Wolfgang Iser disait que « La fiction est un moyen de nous dire quelque chose sur la réalité »[13]. Moi, je dirais que la fiction est la création d’un ordre narratif sur la ‘réalité’ afin de la rendre (provisoirement) cohérente autour d’une valeur, un concept, etc., qui est son centre auctoral, ordre narratif qui implique l’implication intentionnelle S/O.
A. Damásio[14] nous conforte dans cette conception en nous disant que le cerveau fonctionne narrativement et que :
Le schéma de base de nos circuits cérébraux est formulé par le génome et ce schéma basique contient le premier répertoire de connaissances non-conscientes qui peuvent diriger notre organisme. […] L’inconscient génétique a eu un mot à dire dans la configuration initiale des arts, de la musique et la peinture à la poésie. Il a eu quelque chose à voir avec la structuration primordiale de l’espace social, y compris ses conventions et ses règles. Il a eu quelque chose à voir, comme Freud et Jung l’ont certainement pressenti, avec beaucoup d’aspects de la sexualité humaine. Il a donné une grande contribution aux structures narratives fondamentales de la religion et aux enjeux pérennes des pièces de théâtre et des romans, lesquels tournent, en grande partie, autour de la force des programmes émotionnels inspirés par le génome. […] Le théâtre et le roman, comme le cinéma, leur héritier du XXe siècle, ont beaucoup bénéficié de l’inconscient génomique. (p. 342-343)
Et « L’inconscient génomique est en partie responsable par l’uniformité d’une grande partie des comportements humains » (p. 343). Arrivés à la conscience, les organismes dont le schéma évolutif se centrait autour de la régulation vitale et de la tendance à l’équilibre homéostatique ont eu besoin de découvrir un moyen de transmettre leurs connaissances et les solutions trouvées aux problèmes sociaux. « Le problème de comment rendre tout ce savoir compréhensible, transmissible, convaincant, applicable en des termes très simples, de le faire durer, a été posé et une solution trouvée. Raconter des histoires a été la solution – la narration d’histoires est quelque chose que le cerveau fait de façon naturelle et implicite. » (p. 359) Ce qui veut dire que l’imaginaire, dans sa fonction de créateur de mythes (de récits), donne du sens à la réalité à partir d’un rapport entre la culture et la biologie, d’où sa stabilité. Comme le dit encore Damásio :
La biologie et la culture sont interactives. L’homéostase socioculturelle est moulée par le fonctionnement de beaucoup d’esprits dont les cerveaux ont été originairement construits d’une façon déterminée sous l’orientation de génomes spécifiques. Il est intéressant de noter qu’il y a de plus en plus de preuves que les développements culturels peuvent conduire à des modifications profondes du génome humain. (p. 360 – souligné par moi). [le domaine de l’épigénétique].)
Les images en soi acquièrent leur sens et leur affectivité à partir de la sémiotique significative du monde que les récits mythiques ont été les premiers à produire. Si elles ne dépendent pas, immédiatement, de mythes spécifiques, si elles ne sont pas liées à eux, leur valeur et leur force dépendent des récits sur le monde que l’espèce humaine a construits pendant son évolution phylogénétique et culturelle. Ce qui revient à dire que l’affectivité, positive ou négative, qu’elles véhiculent, dépend de cette sorte de sémiotique construite par l’espèce dans ses rapports adaptatifs au monde. Et c’est pourquoi, me semble-t-il, l’amour en tant que valorisation affective de l’autre, n’est pas séparé de cette sémiotique de l’autre, aimé ou aimable (d’ailleurs, Damásio a montré que les affects et les raisons s’interpénètrent) car les images ne sont pas séparables d’une signification donnée par les récits donateurs de sens, fut-ce le sens donné dans la biologie, qui est l’un, ou même le plus important, des soubassements de l’imaginaire. La littérature médiévale semble l’avoir compris quand elle a créé l’amour de lonh, l’amour par ouï-dire.
Dans tout ce contexte, il serait intéressant de se demander quelle histoire phylo- et épigénétique (où l’influence culturelle se refléterait) racontent les structures anthropologiques de l’imaginaire.
Notes
[2] Historia como sistema, Madrid, Espasa-Calpe, Austral, 1971, p. 44 (ma traduction). “Se olvida demasiado que el hombre es imposible sin imaginación, sin inventarse una figura de vida, de idear el personaje que va a ser. El hombre es novelista de sí mismo, original o plagiario”
[4] Vergílio Ferreira, Pensar. Lisboa, Bertrand, 1992 (ma traduction). « Escrevo para tornar possível a realidade, os lugares, tempos, pessoas que esperam que a minha escrita os desperte do seu modo confuso de serem ».
[5] Ludwig Wittgenstein, Tratado Lógico-Filosófico e Investigações Filosóficas. Lisboa, Gulbenkian, 1995 (traduit par moi à partir de l’édition portugaise). Le texte allemand dit: « Die Grenzen meiner Sprache bedeuten die Grenzen meiner Welt. »
[6] Voir, p. e., les Actes du Colloque de Cordoue, Science et Conscience: les deux lectures de l’univers, Paris, Éditions Stock et France Culture, 1980, et David Bohm, La Plenitude de l’univers, Éditions du Rocher, 2005 [1963].
[9] Rui Moreira, « The crisis in theoretical Physics: Science, Philosophy and Metaphysics». A New Vision on Physis. Eurhythmy, Emergence and Nonlinearity. Croca and Ar Lisbonne, Center for Philosophy and Science, 2010, p. 255-312, p. 296 dans notre cas.
[12] Óscar, Gonçalves, Viver narrativamente. A psicoterapia como adjectivação da experiência. Coïmbre, Quarteto, 2002.