Fortunes et infortunes des genres littéraires
Nous dédions ce volume des Cahiers de l’Echinox au deuxième Congrès du Réseau Européen d’études littéraires comparées. Faisant suite au premier Congrès tenu les 15-17 septembre 2005 à Florence (Italie) et dont le thème était I dialetti della tribù – Les mots de la tribu, le Congrès tenu à Clermont-Ferrand s’intéressait aux genres littéraires, l’un des grands thèmes de recherches du Centre de Recherches sur les Littératures Modernes et Contemporaines, devenu désormais, depuis son extension à toutes les littératures de l’Antiquité au XXIe siècle, le CELIS (Centre d’études des littératures et de sociopoétique).
Le Congrès de Clermont-Ferrand, organisé par Saulo Neiva et Alain Montandon, a réuni de nombreux participants venus de très nombreuses régions européennes (Angleterre, Belgique, Bulgarie, Espagne, Grèce, Italie, Lituanie, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Russie, Slovénie, etc.). Il avait pour objectif de réfléchir et d’analyser les évolutions des genres littéraires en prenant en compte divers aspects : les conditions qui président à leur avènement, les multiples formes qu’un genre peut prendre, s’attacher à leur histoire dans une perspective comparatiste, prendre en considération les diverses formes de réception dont ils sont l’objet, étudier leurs déclins, leurs disparitions comme leurs résurgences et leurs réécritures.
Parmi les grandes perspectives ouvertes, ont été pris en considération la circulation des genres littéraires en Europe, la poétique et la théorie des genres, les évolutions génériques, transformations et métamorphoses des genres, les réécritures, transpositions, pastiches et parodies des genres, ainsi que les problèmes liés à la hiérarchie des genres, les distinctions entre grands genres et petits genres, les recyclages, la fortune d’un genre dans un pays (en liaison avec son enracinement dans l’histoire, la société, le milieu, l’idéologie, les systèmes de valeurs, etc.), le rôle des créateurs à l’origine d’un genre (ou des repreneurs remettant au goût du jour un genre tombé en désuétude).
Le comité scientifique, composé de Saulo Neiva (UBP), Alain Montandon (UBP), Lucia Boldrini (General Coordinator, European Network of Comparative Literary Studies, London), Mario Domenichelli, Anne Tomiche (présidente de la Société Française de Littérature Générale et Comparée, Université Paris XIII) a dû choisir une soixantaine de conférenciers parmi plus de 150 propositions.
L’organisation du Congrès a été soutenu par le Centre de Recherches sur les Littératures Modernes et Contemporaines, la Maison des Sciences de l’Homme de Clermont-Ferrand, Le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Recherche, l’Institut Universitaire de France, la Région Auvergne, le Conseil Général du Puy de Dôme, la Ville de Clermont-Ferrand, l’Agence Universitaire de la Francophonie, la Fondation Calouste Gulbenkian, l’Institut Camoens, et la Société Française de Littérature Générale et Comparée (SFLGC).
Alain Montandon