Mircea Muthu
Babes-Bolyai University, Cluj, Romania
Quelques stéréotypes : balkanisme, byzantinisme, orientalisme
Three Stereotypes : Balkanism, Byzantinism and Orientalism
Abstract: Notions that represent constitutive parts of the comparative history of mentalities, but, at the same time, of the European cultural examination, Balkanism, Byzantinism and Orientalism make the object of this present research study with a dual finality: on the one hand, we present the identification of each of the three terms, specifying the causes of the historical process of stereotypization; and, on the other hand, we study how the reciprocal contamination due to an insufficient identification (e.g. balkanité vs. balkanisme) or a forced identification (byzantinisme = orientalisme) led to a partly mistaken understanding of the three heavily loaded categorial terms.
Keywords: history of mentalities, stereotypes, Balkanism, Byzantinism, Orientalism.
Dans le langage courant, le terme balkanisme continue à illustrer une tare descriptive et catégorielle. On dirait que ce signifiant s’étend tel un élastique sur des réalités et des idéologies variées, alors que la finalité de ce processus, paradoxalement, en est une de négation et ensuite d’auto- négation. A partir d’une localisation géopolitique, projetée sur une situation de destin, le terme balkanisme se charge d’une somme d’attributs, dont beaucoup lui sont étrangers, pour retourner comme un boomerang et crucifier, ainsi, injustement, un espace de confluences multiples apparemment condamné à une malchance historique. Découvert, mais aussi inventé par des voyageurs et des diplomates surtout au cœur de la dispute entre les puissances européennes de l’époque, la « question orientale », le terme balkanisme cumule, rien qu’au XXe siècle, une multitude de clichés qui en général, irritent plutôt que de inviter à l’introspection. Des contaminations réciproques (du byzantinisme vers le balkanisme et inversement) grevées par la même incompréhension fondamentale, des délimitations insuffisantes (balkanité / balkanisme) ou les décalages économiques et de mentalité entre l’Est et l’Ouest auxquels s’ajoutent les productions de l’imaginaire, surtout littéraire, saturé de sensationnel et de pittoresque du côté du décoratif, maintiennent ce concept dans la zone des contestations de plano. Or, l’historien des mentalités Alexandru Duţu avertissait sur l’existence d’un « noyau dur du balkanisme que l’on doit identifier et analyser si l’on vise une réelle intégration de la région à l’Europe »[1]. Nous citons ces considérations récentes car elles viennent s’ajouter à un véritable corpus d’études vouées à enlever le sens péjoratif du concept, dans quelques contextualisations absolument nécessaires, pour ne rappeler que le problème de la « mentalité balkanique » (dans la file Jovan Cvijič – Kitromilides), les Balkans comme altérité dans le discours occidental et central-européen et même le discours ottoman, le rapport existant entre les « solidarités organiques » et les « solidarités organisées » du Sud-Est etc. L’histoire moderne, plus précisément l’histoire des mentalités ou l’examen comparé de l’imaginaire offre un inventaire plus plausible du contenu de profondeur du terme balkanique. Au demeurant, la concurrence avec le jugement commun donne gain de cause à ce dernier, d’autant plus qu’une partie de l’univers fictionnel et aussi du réflexe critique empruntent l’éventail de poncifs en les interprétant du point de vue éthique. Qu’est-ce donc que le balkanisme, ou plus exactement, quelles en seraient les marques d’identification ? Énumérons-en quelques-unes : « dérision facile », « inconstance fondamentale », « empirisme ostentatoire », « sentimentalisme dérisoire », « familiarité agressive », « adaptabilité cynique et grossière du personnage », qui, l’on concède, dépasse cependant les limites de l’espace balkanique, « esprit grégaire », « vision infernale », « axiologie sociale renversée », « déviation ethnique », « folie généralisée », « manque d’uniformité de couleur et instabilité du caractère », « la ripaille comme réplique difforme à l’hédonisme philosophique », « instinct maléfique de dérision et de destruction », « hédonisme rudimentaire d’essence populaire orientale », « épicuréisme populaire », « ethnocentrisme agressif », « cynisme grossier », « le caractère inconstant de l’agressivité », « la précarité et le déséquilibre du style de l’architecture balkanique », « la vulgarité structurelle du langage », « le sensorialisme ostentatoire » etc. Ce qui est grave en l’occurrence, c’est la caractérisation réductive du balkanisme. Plus encore, dans ce conglomérat d’attributs, nous avons découvert d’autres traits caractéristiques que nous avons traités dans plusieurs ouvrages, traits qui, à peine énoncés sont presque submergés par l’avalanche d’éléments négatifs englobés dans le concept. Il y aurait, à mon avis, au moins deux éléments définitoires que l’analyse stylistique pourrait réargumenter pour une définition de ce que nous avons nommé balkanisme littéraire. Il s’agit d’une part du balkanisme comme association d’états contrastants et d’autre part du balkanisme comme rédemption esthétique d’un drame collectif – idées et observations que nous avons mises en circulation et qui demeurent fertiles pour un examen stylistique. Une telle application, sur la grille d’Auerbach ou d’Alonso pourrait confirmer ou, pourquoi pas, amender notre démonstration suivant laquelle chez le Roumain Mateiu Caragiale la « sanction éthique » est parfaitement équilibrée par ce que nous appelions, dans le titre déjà, « autocratisme esthétique ». Plus exactement, le balkanisme littéraire en tant qu’école de style (dont Paul Zarifopol eut l’intuition lorsqu’il découvrit chez Ion Luca Caragiale la théorie de l’art comme « excès », de souche méridionale) particularise – et l’examen stylistique peut le démontrer – la relation antinomique, mais paradoxalement, complémentaire aussi, entre « le plan de la réalité et celui de l’imaginaire compensatoire » et, également, l’illusion de la liberté dans la « spatialité fermée par excellence » que nous nommions ailleurs espace adiabatique en analysant sa fonctionnalité spécifique à partir de Istoria hieroglifică (Dimitrie Cantemir) jusqu’à Princepele (Eugen Barbu). La question de savoir en quelle mesure le balkanisme littéraire est, après l’entre-deux-guerres, une expérience esthétique en train de s’épuiser, réclame une redéfinition du problème général du balkanisme censée conduire à l’élimination de beaucoup de stéréotypes dont nous venons de rappeler quelques-uns. Le balkanisme (différent de la balkanité) doit être analysé dans au moins trois acceptions coextensives. Le balkanisme est d’abord une réalité politique et ethnique fragmentée qui engendre des conflits armés et le sentiment / la conscience de ce que nous avons appelé équilibre instable. Ensuite, vu sous l’angle de la mentalité, le balkanisme – en tant que drame collectif accompagné de son revers parodique – est partie intégrante d’une véritable philosophie de la survie. Il y a enfin le balkanisme comme rédemption par l’art, à fonction compensatoire, provoquée et alimentée, génériquement parlant, par le régime autocratique et par l’espace clos, adiabatique.
Cette première acception – le balkanisme en tant que réalité politique et ethnique fragmentée – a connu des développements qui sont pour la plupart des calques. Ainsi, la libanisation ou, plus récemment, la kossovisation particularise des états conflictuels, presque éternisés, d’un « modèle » assimilé par la conscience collective par un cliché : le « tonneau de poudre » de l’Europe. Dans sa seconde hypostase – le balkanisme comme mentalité condamnable et philosophie de la survie – les réflexes, réitérés eux-aussi, définissent un comportement caricaturé, mais aussi la riche typologie de l’homo duplex, quoique les mêmes paradigmes humains (le héros, le prélat, le sage etc.) aient établi aussi le profil de l’Est de l’Europe dans l’ensemble de l’histoire continentale. La dernière dimension – le balkanisme en tant que rédemption par l’art d’une géographie adiabatique – doit être comprise comme une école de style qui agglutine des sensibilités différentes (orientales / occidentales, septentrionales et méridionales, etc.) et, axiologiquement parlant, comme une forme de liberté, surtout intérieure, dans les conditions d’un régime essentiellement autocratique.
Les sens péjoratifs du terme balkanisme sont redevables en grande partie à celui de byzantinisme, connoté négativement par la mentalité occidentale peu disposée à assumer, ne serait-ce qu’en partie, le désastre subi par le monde chrétien en 1453. Considéré seulement à la limite des subtilités rhétoriques excessives ou, pire encore, à celle du comportement double, comme une danse sur la corde et comme illustration parfaite de la politique perfide de Byzance, le byzantinisme devient, corrélativement, une sorte de nomina odiosa qui prend racines à l’âge romantique pour aller se prolonger – dans cette même graphie ! – le siècle suivant. Al. Duţu faisait également remarquer le fait que « on ne perçoit plus le byzantinisme dans sa pureté, mais comme un mélange d’orientalisme ou de balkanisme »[2]. C’est surtout l’imaginaire littéraire qui a perpétué le syntagme « byzantinisme de la décadence » (Mateiu Caragiale), comme effet de cette contamination, et ceci parallèlement à la redécouverte graduelle du vrai Byzance, d’abord par le philologues, ensuite par les historiens. Byzance fut tout un monde, et la byzantinologie européenne – de Krumbacher et Iorga à Pertusi ou Cavallo – a contribué de manière décisive à en éliminer le dessin réductif, malgré le fait que les restitutions littéraires, avec des exceptions redoutables, en maintiennent la couleur fausse, la touche déformante. La structure quadruple de l’homme byzantin, étudiée magistralement par Nicolae Iorga, à laquelle s’ajoute l’établissement de la typologie de celui-ci[3] ont fait reculer l’attribution de traits inappropriés et péjoratifs du type « attitude byzantine » ou « comportement byzantin ». Le byzantinisme peut être considéré dans une perspective spirituelle plus nuancée et à la fois plus neutre, tout comme peut l’être l’idée de balkanisme et ceci non dans un sens unilatéral, exclusivement moralisateur, comme c’est le cas de certains auteurs. A cet égard, Mihail Sadoveanu parvient à équilibrer des réflexes bien assimilés du monde byzantin proprement-dit (dans son roman Fraţii Jderi) avec les stéréotypes (dans son roman Zodia cancerului) qui étaient déjà bien nombreux à l’époque de l’entre-deux-guerres. Il est cependant tout aussi vrai que la connotation dépréciative de la paire Byzance / byzantin(isme) est due également à certains états de facto enregistrés par l’histoire et commentés (id est amplifiés) par les historiens pour retourner ensuite au terme générique et à sa forme dérivée. Il est ainsi connu que le nom de Byzance a été remplacé peu à peu, surtout après 1453, par Tsarigrad (en bulgare, la « ville des tsars », en compétition pendant des siècles avec Byzance). Tsarigrad renferme aussi, dans la mentalité collective du Sud-Est européen le sens de Byzance turcisé, avec tout l’éventail d’attributs fortement stéréotypés engendrés ou plutôt provoqués par la présence ottomane dans les Balkans. A l’époque moderne, légitimée en quelque sorte par la solution – bien imparfaite, on voit aujourd’hui à quel point – de la « question orientale », le byzantinisme absorbe tout simplement de nombreux éléments de son deuxième âge (Istanbul), inconnus à l’époque de Constantinople. Un regard niveleur sur l’espace géo-historique transforme le terme (Byzance) et ses dérivés (byzantin, byzantinisme, byzantinisation) en un repère éminemment négatif emprunté tel quel par une importante part du domaine artistique et non seulement. Paradoxalement, la recherche historique a contribué elle aussi, même si partiellement, à perpétuer un cliché, au-delà du fait que ses formulations ont fait époque, et à juste titre, dans cette discipline. Le célèbre syntagme de Nicolae Iorga, Byzance après Byzance, a été souvent confisqué par le discours politique, juridique ou journalistique par des équivalents (fanariotisme et même lévantinisme) non seulement erronés, mais aussi loin du contenu sémantique imposé par Nicolae Iorga dans la byzantinologie moderne. A l’autre pôle, une formule contemporaine – « un byzantinisme sans Byzance » (André Mirambel) souffre des mêmes contaminations encore très résistantes dans le langage commun. Plus exactement, entre Byzance après Byzance et byzantinisme sans Byzance, le terme byzantinisme devient, malgré lui, un véritable dépositaire de ce qui est maniériste, criard, incriminable du point de vue ethnique et, par conséquent, coupable pour l’éternité. De là, sans doute, la relation avec des termes substituables (byzantinisme – balkanisme) – en fait, l’une des conditions sine qua non du processus plus général de stéréotypage. Évidemment, la technique du dédoublement, la prolifération des formes, la reconstitution livresque d’un Modèle qui renferme son dégradé, la sensation d’artifice ou une certaine serpentinata maniériste définissent l’esthétique byzantine. Cependant, tous ces éléments doivent être mis dans le contexte sur un trajet à au moins trois relais : l’histoire réelle de Byzance à Byzance en tant que dimension symbolique (allégorique) à Byzance en tant que Modèle (ou épure métaphysique). Une telle démarche, intertextuelle en fait, ne peut être que bénéfique dans le processus tellement difficile de re-sémantisation de la paire byzantin / byzantinisme, et ce d’autant plus que le byzantinisme et le balkanisme sont presque invariablement rapportés à un troisième concept, fortement stéréotypé lui aussi : l’orientalisme.
L’européocentrisme, dans sa variante actuelle, occidentalo-centrique, continue d’attribuer à la paire orient / oriental un éventail de significations vouées à privilégier une relation couramment antinomique entre Orient et Occident. Puisque la simple énumération serait oiseuse, nous allons rappeler seulement deux étiquettes qui ont fait école dans les discours idéologique et culturel. Ainsi, à l’opposition entre l’Orient agglutinant des espaces et des cultures différentes et l’Occident, dans une grammaire européenne et nord-américaine, correspondrait, d’un côté, l’antagonisme entre l’esprit autocratique et l’individualisme politique (démocratique) et entre traditionalisme et modernisme de l’autre. De là, la plupart des stéréotypes qui situent l’orientalisme sur au moins deux paliers communicants. Le premier est le palier idéationnel ou, plus correctement, attitudinal, qui réunit le fatalisme structurel, l’atemporalité, l’immobilisme, le contemplativisme non productif, la vision éléate etc. L’autre palier, culturel, apporte un nombre de traits spécifiques tels la préférence pour l’ornement, le baroque sui generis, les variations infinies sur un thème dans l’acte diégétique, la sensibilité au descriptif et à la spatialisation au détriment du verbe, et, par conséquent, du dynamis etc. De plus, le terme orientalisme sera constellé d’autres termes : l’ainsi nommé asianisme, le levantinisme et le fanariotisme, ce dernier facilitant le court-circuit de l’orientalisme avec le byzantinisme et avec le balkanisme. Le christianisme a contribué lui aussi, et d’une manière décisive, depuis les Croisades, à la dichotomie Orient – Occident, qui a maintenu pendant des siècles un état conflictuel et a engendré des dessins simplificateurs qui continuent d’entraver l’appréhension nuancée des différences de vision, mais aussi des complémentarités. Je ferais remarquer tout d’abord le fait que, du point de vue géographique, le terme orient avec ses dérivés « recouvre », à première vue, pas moins de trois espaces différents qui ont, il est vrai, des points d’incidence. Il y a d’abord l’Extrême Orient, qui n’intéresse pas la recherche balkanologique. Il y a ensuite un Orient qui, réduit, par exemple, à l’acception de Nicolae Iorga, engendre déjà la confusion : « … quand je dis Orient, je comprends surtout cet Orient qui comprend l’Est de l’Europe et quelques parties de l’Asie participant à la civilisation européenne »[4]. Il serait donc question d’une région « mi-européenne, mi-asiatique », que l’on ne peut pas délimiter de l’Occident ni par la race (car il y a là des « éléments de la même race, qui appartiennent à l’Occident aussi »), ni par le territoire (très variable, en fonction des secousses de l’histoire), et d’autant moins par les formations politiques, soumises, elles aussi, à des changements. Mais au-delà de la contextualisation de cette option dans la conception de Nicolae Iorga sur le Sud-Este européen[5], il est bien évident que cet espace dépasse les cadres de l’Asie Mineure. On y voit plutôt un complexe culturel (et non seulement !) arabo-islamique, où l’islamisme devient idéologie de masse et, plus encore, une véritable religion politique (Hichem Djaït)[6] à caractère offensif/défensif le long de l’histoire médiévale et moderne. Plus exactement, l’arabo-islamisme unifie et différencie à la fois l’aire nord-africaine, l’Asie Mineure et le périmètre asiatique proprement-dit, jusqu’aux frontières de la Chine.
La troisième acception, réductible à la dimension ottomane, se trouvant sous l’impact direct et prolongé avec l’Europe, est celle qui donne en fait la connotation la plus dépréciative au terme d’orient. Les localisations sont maintenant exactes : pour ce qui est de l’espace, le Croissant devient empire, aux frontières pourtant changeantes, et son existence débute avec la disparition tragique de Byzance en 1453. Placé à sa naissance sous les auspices de Rome, Constantinople illustre en fait, la « nouvelle forme de la Monarchie Orientale » (Edward Gibbon) reprise par le Croissant (Nicolae Iorga) sur une autre partition, jusqu’au siège échoué de Vienne (1683), événement qui marquera le début du long déclin de l’Empire. Or, ces continuités mises au jour par la recherche historique, auxquelles s’ajoutent des alluvions de mentalité ottomane (qui, dans son ensemble, a constitué plutôt une excroissance qu’un summum de l’esprit de l’esprit arabo-islamique), ont facilité les contaminations réciproques jusqu’à une exagération caricaturale entre byzantinisme et orientalisme. La proximité immédiate du modèle ottoman a imposé une première translation, en bonne partie dénaturante, du contenu sémantique de terme orientalisme d’une réalité géo-politique (actualisée périodiquement lors des guerres coloniales) à l’acception prédominante d’espace mental, d’habitude amendable du point de vue éthique, et vu, de toute façon, comme une altérité absolue par rapport à l’espace mental européen. La découverte de l’Orient dans ses grandes dimensions – historique, religieuse, philologique, anthropologique etc. – a contribué à une deuxième mutation, paradoxalement, assez réductive elle aussi. Il s’agit de l’orientalisme vu comme artifex, une sorte d’épure concentrée en maniérisme sous des formes itératives, dévitalisées. Cette dernière acception de l’orientalisme est proche de l’asianisme, un terme générique apparu par opposition à l’atticisme, et dans lequel Hocke voyait « l’exagération, l’équivoque, l’insignifiant comme point de départ et la dissimulation perfide de l’essentiel sous le vêtement de la prolixité, la représentation subjective qui « truque » consciemment l’angle de la perspective ». L’on retrouve à nouveau certaines connotations actuelles du byzantinisme en tant qu’école de style artistique et d’hermétisme (abstractionnisme) de type oriental. Les deux contaminations, en fait réciproques, maintiennent l’orientalisme dans un processus de rétro-projection fortement stéréotypée dans le mental collectif et non seulement là.
Les équivalences, voulues ou incidentales, entre le balkanisme, le byzantinisme et l’orientalisme ont comme source la connaissance distordue de l’histoire du Sud-Est européen de l’Orient, d’une part, et, évidemment, les mécanismes d’européocentrisme qui sont illustrés aussi par des étiquettes centrifuges, comme celles mentionnées plus haut.
Notes
[2] Byzance, byzantinisme – l’image et le stéréotype, in Sud-Estul şi contextul european, Buletin, VII, Bucureşti, 1997, p. 11.